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Kill Bill 1 (2003)
Réalisation : Quentin Tarantino
Objectif du plan-séquence :
Créer une montée progressive de tension
La caméra survole, suit et contourne les personnages dans le restaurant.
Elle passe par différents niveaux : bar, cuisine, toilettes, salle principale.
Cela construit une tension dramatique croissante avant l'explosion de violence.
👉 Le spectateur explore l’espace en même temps que l’action s’y déploie, comme dans un théâtre.
Renforcer la spatialisation et la chorégraphie
Tarantino utilise le plan-séquence pour clarifier l’organisation du lieu : qui est où, qui regarde qui, qui s’approche.
Cela rend la scène lisible et fluide malgré sa complexité.
👉 Quand la bagarre éclate, le spectateur sait instinctivement se repérer.
Hommage aux films asiatiques (et à De Palma)
Le plan évoque :
les films de kung-fu hongkongais (notamment de Chang Cheh),
les films de samouraïs japonais,
mais aussi les plans-séquences virtuoses de Brian De Palma, que Tarantino admire.
👉 C’est un exercice de style, mais jamais gratuit : chaque mouvement de caméra raconte quelque chose.
Faire monter l’excitation avant le chaos
Avant la frénésie du combat, le calme du plan-séquence met en contraste la violence qui va suivre.
Cela amplifie l’impact du changement de rythme visuel et sonore.
L’envers du décor :
Tourné avec une grue et une steadicam, le plan glisse entre les décors sans coupe apparente.
Le chef opérateur Robert Richardson (collaborateur régulier de Scorsese et Stone) utilise des couleurs saturées et des mouvements souples.
Les figurants, cascadeurs et personnages clés sont tous minutieusement chorégraphiés.
Durée du plan-séquence :
environ 2 minutes