Snake Eyes (1998)

Réalisation : Brian de Palma

Objectif du plan séquence :

Créer une immersion immédiate et dynamique

  • Le plan séquence permet de plonger le spectateur dans l’action sans interruption. La caméra suit Santoro à travers les coulisses du match : couloirs, loges, ring, gradins…
    Cela donne l’impression d’être au cœur de l’événement, dans un monde chaotique et saturé de bruit, de foule et de tension.

Établir la subjectivité et l’illusion de contrôle

  • De Palma utilise ce procédé pour montrer les apparences : tout semble fluide, maîtrisé, énergique — à l’image de Santoro.
    Mais en réalité, le chaos règne en profondeur, et le spectateur découvrira que les événements ont été manipulés, fragmentés, interprétés différemment selon les points de vue.

Poser les bases d’un puzzle narratif

  • Le plan séquence introduit tous les personnages clés du film, la situation initiale et les éléments du complot, sans qu’on s’en rende compte à la première vision.
    Cela donne au spectateur les indices nécessaires à la reconstitution du crime, qui sera revisitée ensuite selon différents angles.

L’envers du décor :

  • Le plan a été filmé en studio et en arène réelle, avec des coupes dissimulées dans des mouvements rapides de caméra ou des passages à l’obscurité.

  • Il mobilise :

    • une Steadicam pour suivre Nicolas Cage dans ses déplacements effrénés,

    • des centaines de figurants,

    • une coordination complexe des dialogues, mouvements et effets sonores,

    • un jeu précis entre écran de télévision, ring et coulisses.

Durée du plan séquence :

environ 13 minutes