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BIRDMAN (2014)
Réalisation : Alejandro González Iñárritu
Objectif du plan séquence :
Plonger dans la psyché du personnage principal
Le plan séquence immersif nous enferme dans la subjectivité de Riggan Thomson (Michael Keaton), un acteur déchu en quête de rédemption artistique.
La caméra colle à ses pas, à ses angoisses, à ses hallucinations : on vit en temps réel sa perte de repères et son besoin de reconnaissance.
Créer une sensation de continuité temporelle
Même si l’histoire s’étale sur plusieurs jours, le faux plan-séquence donne l’illusion d’un flux ininterrompu, comme dans une pièce de théâtre.
Cela renforce le parallèle entre cinéma et théâtre, sujet central du film.
Mettre en scène le théâtre… comme une performance filmée
La forme renforce le fond : le film parle d’un acteur qui met en scène une pièce, et lui-même devient une performance cinématographique sans pause, un défi technique autant que narratif.
Comme sur scène, il n’y a pas de “coupe” possible.
Accentuer le réalisme émotionnel
L’absence de coupure renforce le sentiment d’urgence, de tension continue, et la fragilité émotionnelle des personnages.
Chaque acteur est exposé, chaque geste ou regard semble capté "en direct", comme dans une pièce en temps réel.
L’envers du décor :
Le film n’est pas vraiment un seul plan séquence, mais une série de longues prises reliées de manière invisible (dans les mouvements de caméra, les passages dans l’obscurité ou les fondus).
Emmanuel Lubezki, chef opérateur oscarisé, utilise une Steadicam ultra-précise, avec des mouvements chorégraphiés au millimètre.
Les transitions numériques (effets spéciaux discrets) effacent les coupes réelles.
Les décors ont été conçus pour permettre des passages fluides entre scènes, notamment dans les coulisses du théâtre.
Durée du plan séquence :
plus de 6 minutes