La La Land (2016)

Réalisation : Damien Chazelle

Objectif du plan-séquence :

Affirmer d’entrée le ton du film : un hommage moderne à la comédie musicale classique

  • Le plan-séquence s’inspire de musicals de l’âge d’or hollywoodien (MGM, Jacques Demy, etc.) mais transposé dans un décor contemporain.

  • Il annonce clairement que La La Land assume son irréalisme musical tout en étant ancré dans une réalité quotidienne (un bouchon sur l’autoroute de L.A.).

Montrer la beauté dans la banalité

  • Ce plan transforme un embouteillage – situation stressante et laide – en explosion de joie, de rythme et de couleur.

  • C’est une déclaration de foi dans le pouvoir de l’imaginaire et de la musique à transcender la réalité morne.

Mettre en valeur la fluidité et la virtuosité de la mise en scène

  • Le faux plan-séquence (avec coupes camouflées) montre la maîtrise technique de Chazelle et du chef opérateur Linus Sandgren.

  • Le mouvement continu de la caméra donne une impression de fluidité et de liberté, comme dans un rêve dansé.

Introduire l’univers de Los Angeles comme un personnage

  • L'autoroute, le soleil, la diversité des passagers : tout montre L.A. comme un lieu de rêves, de mixité, de contradictions.

  • C’est aussi une ville où les rêves sont en compétition les uns avec les autres, comme dans le trafic.

L’envers du décor :

Un faux plan-séquence en 6 prises montées en une seule

  • La scène a été tournée sur une bretelle d’autoroute fermée pendant deux jours, sous 35°C.

  • Le plan semble unique, mais cache plusieurs raccords numériques invisibles, notamment pendant les passages derrière des véhicules ou des éléments fixes.

Chorégraphie complexe + coordination millimétrée

  • La chorégraphie (par Mandy Moore) impliquait plus de 100 danseurs et figurants, avec des mouvements synchronisés à la caméra.

  • Chaque geste devait être parfaitement calé avec le déplacement de la grue et du steadicam.

Musique enregistrée en amont

  • Les acteurs dansaient sur une bande-son préenregistrée, diffusée en playback pour synchroniser les mouvements et les lèvres.

  • En postproduction, la musique a été remixée pour renforcer le naturel et l’énergie live.

Durée du plan-séquence :

près de 5 minutes.