Extraction 2 (2023)

Réalisation : Sam Hargrave

Objectif du plan séquence :

Plonger le spectateur dans l’action — en temps réel

Le plan séquence suit Tyler Rake (Chris Hemsworth) à travers :

  • une émeute en prison,

  • une évasion sous le feu,

  • une course-poursuite en voiture,

  • et un combat sur un train en marche.

👉 Cette continuité crée une immersion totale : le spectateur ne peut pas détourner le regard, ni « respirer » entre les actions. Cela reproduit l’intensité et le stress que ressent le personnage.

Mettre en valeur les compétences du héros

Ce plan séquence est un exercice de style pour montrer la précision, la brutalité et l’endurance de Tyler. Il enchaîne combats rapprochés, tirs, conduite, escalade, tout cela sans aucune ellipse temporelle.

👉 Le plan sert à glorifier le personnage et à rendre sa survie presque mythique.

Faire une démonstration technique

Ce plan est aussi une déclaration d’intention du réalisateur et de l’équipe :

  • Caméra portée, drones, câbles et effets numériques sont utilisés pour masquer les coupes.

  • Tout est chorégraphié comme une danse, avec des cascadeurs réels et très peu d’effets numériques sur les corps ou les décors.

👉 C’est une démonstration de savoir-faire qui rivalise avec des séquences similaires dans Children of Men, 1917 ou The Revenant.

Renforcer le thème de la résilience

Le plan ne laisse aucun temps de répit. À l’image de Tyler, on est épuisé, acculé, mais obligé d’avancer.

👉 Cela incarne le thème central du film : la douleur n’arrête pas le héros, il continue malgré tout.

L’envers du décor :

Pas un vrai plan-séquence

Même si la scène donne l’impression d’être tournée sans aucune coupe, il s’agit en réalité d’un faux plan séquence, constitué de plusieurs plans habilement raccordés en post-production. Les raccords sont cachés dans des mouvements de caméra rapides, des changements d’échelle ou des objets traversant l’écran (ex. : des explosions, des portes, des pans de fumée, etc.).

Une prouesse de coordination

  • Le réalisateur Sam Hargrave, ancien coordinateur de cascades sur les films Marvel, a utilisé ses connaissances pour orchestrer l’action de manière fluide.

  • Chaque mouvement de la caméra, chaque cascade, chaque explosion était précisément chorégraphié.

  • L’acteur Chris Hemsworth a réalisé une grande partie de ses cascades lui-même, ce qui a permis de garder la caméra sur son visage pendant l'action.

Tournage sur un vrai train en marche

  • Pour la partie sur le toit du train, l’équipe a utilisé un véritable train en mouvement.

  • La caméra était fixée sur un drone ou sur des grues mobiles placées sur des véhicules parallèles.

  • Cela a nécessité des semaines de préparation et de coordination logistique.

Conditions extrêmes

  • La scène de la prison a été tournée dans un environnement réellement confiné, avec des figurants synchronisés, des cascades complexes (bagarres au corps à corps, incendie, explosions), et une caméra constamment en mouvement.

  • Des effets pratiques (véritables explosions, incendie maîtrisé) ont été utilisés au maximum pour plus de réalisme.

Post-production cruciale

  • Les transitions entre les différents plans ont été nettoyées numériquement.

  • Le son, la lumière et les effets spéciaux ont été ajustés pour maintenir l’illusion de continuité.

Objectif : immersion totale

Ce choix de plan séquence permet une immersion totale du spectateur, sans interruption, en donnant l’impression de vivre l’action en temps réel avec le héros.

Durée du plan séquence :

21 minutes environ. Je n’ai malheureusement pas pu trouver cette scène au format original mais en format rapide.