ATHENA (2022)

Réalisation : Romain Gavras

Objectif du plan séquence :

Plonger immédiatement dans le chaos

Le plan séquence débute dans un commissariat où Abdel (Dali Benssalah) tente d’apaiser la foule après l’annonce de la mort de son jeune frère, tué par des policiers. En quelques secondes, la situation explose, et le spectateur est emporté dans l’assaut d’une cité en plein embrasement.

🡺 La caméra ne lâche jamais les personnages, créant une immersion totale. On vit l’événement, on ne le regarde pas.

Montrer la maîtrise technique et artistique

  • Ce plan séquence est une démonstration de mise en scène virtuose, tournée en décor réel, avec des dizaines de figurants, des véhicules, des effets pyrotechniques, des drones, etc.

  • Il évoque les plans séquences de Children of Men ou 1917, mais dans un contexte de banlieue française contemporaine, rendant la scène d’autant plus frappante.

Symboliser l’embrasement collectif

  • Le plan séquence synchronise parfaitement la caméra, la musique, les dialogues et les actions dans une montée continue de tension.

  • Il sert aussi à faire sentir le point de rupture d’une société, où la violence surgit de toutes parts, sans échappatoire.

L’envers du décor :

  • Il ne s'agit pas d’un seul plan unique : le plan-séquence est un faux "one-shot", avec des raccords cachés (notamment dans les transitions entre la caméra portée et les drones).

  • L’équipe a répété pendant plusieurs semaines, avec une coordination militaire entre les opérateurs, les comédiens, les techniciens SFX et les cadreurs.

  • Le directeur photo Matias Boucard et Gavras ont opté pour une approche quasi documentaire, mais ultra-stylisée.

Durée du plan séquence :

2 minutes et 30 secondes