Opération Espadon (2001)

Réalisation : Dominic Sena

Objectif du plan séquence :

Créer un choc visuel immédiat et marquer le ton

  • L’explosion est capturée dans un ralenti circulaire spectaculaire, qui tourne autour des personnages figés dans l’onde de choc.

  • L'effet cherche à éblouir d’entrée avec une technologie de pointe pour 2001, dans un style sur-stylisé et agressif.

Mettre en valeur la technologie et le style du film

  • Le film veut se positionner dans la lignée des thrillers high-tech et tape-à-l’œil de l’époque (Matrix, Mission: Impossible 2...).

  • Le plan démontre un savoir-faire technique, et sert aussi à introduire une narration déstructurée (on démarre in media res).

Attirer l’attention sur l’ironie et la duplicité du récit

  • Avant l’explosion, le personnage de Gabriel (John Travolta) tient un discours méta sur le cinéma, critiquant le manque de réalisme et de courage des films d’action.

  • Le plan-séquence joue avec cette idée en défiant lui-même les lois du réalisme, tout en posant la question : Et si on faisait les choses autrement ?

L’envers du décor :

  • Ce n’est pas un plan unique au sens strict, mais un "plan-séquence virtuel", construit à partir de :

    • 132 caméras synchronisées, disposées en cercle.

    • Un ralenti extrême obtenu par interpolation d’images (effet "time slice").

    • Un composite numérique complexe mêlant prises réelles et effets CGI.

👉 L'effet donne l'impression d’une caméra flottant dans l’espace-temps, figée dans l’instant d’une explosion massive.

Durée du plan séquence :

environ 1 minute.