Creed (2016)

Réalisation : Ryan Coogler

Objectif du plan séquence :

Filmer la boxe autrement

  • Coogler prend à contre-pied la tradition de montage rapide des films de boxe (Rocky, Raging Bull) pour offrir une expérience continue.

  • Cette approche rend le combat plus brut, plus humain, loin de la glorification habituelle.

La caméra comme alter ego

  • Elle reflète les émotions de Creed : stress, fatigue, espoir, rage.

  • Son positionnement renforce l'impression que le spectateur partage chaque coup et chaque souffle.

Rythme organique

  • Le combat devient une respiration : alternance entre accélérations et moments de latence.

  • Aucun montage pour imposer un rythme : la réalité dicte le tempo.

Héritage cinématographique

  • Ce plan séquence est une marque d'autorité de Ryan Coogler : il affirme sa signature dans une saga mythique.

  • Il annonce une approche moderne, plus immersive, plus authentique, du sport et de la filiation.

L’envers du décor :

Préparation

  • Séances intensives d'entraînement pour Michael B. Jordan et Gabe Rosado (boxeur professionnel).

  • Combat chorégraphié comme une pièce de théâtre : chaque déplacement, chaque coup est minuté.

Caméra

  • Caméra à l'épaule avec stabilisateur pour fluidité des mouvements.

  • Opérateur dans le ring, déplaçant la caméra entre les boxeurs, en rotation constante.

  • Mouvement à 360° permettant de suivre l'action de tous les angles sans rupture de champ.

Lieux et décor

  • Ring réel, lumières adaptées pour garantir lisibilité et esthétique.

  • Sons directs synchronisés : bruit des coups, respiration, encouragements de Rocky (Sylvester Stallone).

Durée du plan séquence :

plus de 4 minutes.