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La chute de Londres (2016)
Réalisation : Babak Najafi
Objectif du plan séquence :
Plonger le spectateur « sur le terrain »
Le plan adopte la trajectoire quasi subjective d’un reporter de guerre ; on suit Banning et les SAS sans interruption, à hauteur d’homme, comme dans un shooter en vue à l’épaule.
Valoriser la compétence tactique de Banning
En temps réel, on voit chacune de ses décisions : passage d’angle, rechargements, ordres à l’escouade. L’absence de coupe évite toute triche ; son efficacité paraît « démontrée » plutôt que racontée.
Dynamiser un budget VFX limité
Un long mouvement couvert par un même set coûte parfois moins cher qu’une succession de gros plans pleine‑écran d’explosions photoréalistes. La mise en scène spectaculaire remplace ici la débauche d’effets numériques.
Créer un pic d’adrénaline avant le climax
Narrativement, c’est la percée décisive ; maintenir le souffle sans coupe amplifie la tension juste avant la confrontation finale avec les terroristes.
Signature visuelle de Babak Najafi
Après Olympus Has Fallen, il fallait marquer la différence ; ce plan‑séquence devient l’« empreinte » du nouveau réalisateur, immédiatement repérée par la presse spécialisée.
L’envers du décor :
Tournage en plusieurs morceaux
La scène a été filmée dans différents décors partiels : rue en studio, intérieur d’immeuble reconstitué, etc.
➡️ La caméra est parfois sur rail, parfois à l’épaule, et passe la main à un steadicam ou à un bras mécanique selon les transitions.
➡️ Les effets de lumière et d’explosion servent à masquer les jonctions entre plans.
Postproduction lourde
Le travail de montage numérique a été fondamental pour créer l’illusion du plan continu.
➡️ Ajout numérique de balles, fumée, poussière, retouches de lumière et corrections de mouvement.
➡️ Certains critiques ont noté que certains raccords sont visibles, ce qui trahit un peu l’artifice.
Chorégraphie millimétrée
L’action est précisément répétée et chronométrée : déplacements des acteurs, tirs, explosions, répliques.
➡️ Chaque figurant a un rôle précis, chaque effet doit se déclencher au bon moment.
➡️ Le moindre raté force à recommencer une partie (voire toute la séquence selon les plans).
Un choix stratégique de mise en scène
Ce plan spectaculaire est une solution économique et narrative à la fois :
Éviter le montage bourré d’effets visuels coûteux.
Donner un moment « signature » au film malgré un budget plus modeste que d’autres blockbusters.
Marquer la différence avec Olympus Has Fallen (2013), premier film de la saga, plus classique visuellement.
Durée du plan séquence :
plus de 6 minutes.