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Magnolia (2000)
Réalisation : Paul Thomas Anderson
Objectif du plan séquence :
Plonger immédiatement dans un univers choral
La caméra suit les personnages à travers des espaces connectés sans coupes visibles, introduisant plusieurs arcs narratifs entremêlés.
Cela crée un sentiment d’unité et de simultanéité, essentiel dans un film choral où les histoires résonnent entre elles.
Présenter les personnages par leurs gestes et leurs environnements
Plutôt que d’expliquer, Anderson montre : on comprend les relations et conflits via la mise en scène, le ton, les mouvements.
Le plan-séquence capte l’énergie des lieux (plateaux télé, rues, coulisses…) pour définir les personnages sans expositif lourd.
Créer une tension continue et immersive
L’absence de coupe donne une impression d’urgence et d’inévitabilité.
Cela colle à la thématique du film : des personnages pris dans des trajectoires qu’ils ne contrôlent pas toujours.
Rendre hommage au cinéma de Scorsese et Altman
Le style du plan séquence rappelle fortement :
les mouvements virtuoses de Scorsese (Goodfellas, Casino),
les films choraux de Robert Altman (Short Cuts), une référence assumée par Anderson.
L’envers du décor :
Steadicam utilisée pour glisser entre les décors sans heurts.
Coordination millimétrée entre acteurs, figurants, techniciens son et lumière.
Montage dissimulé dans quelques mouvements de caméra ou changements de champ (quand nécessaire).
Utilisation de la musique de Aimee Mann pour rythmer l’ensemble.
Durée du plan séquence :
près de 4 minutes