Saltburn (2023)

Réalisation : Emerald Fennell

Objectif du plan-séquence :

  • Créer une immersion sensorielle et émotionnelle :
    Le plan-séquence nous place dans une intimité troublante avec lui. L’absence de coupe empêche toute prise de recul et nous contraint à suivre le personnage dans une sorte de transe.

  • Souligner le voyeurisme et la manipulation :
    Ces scènes prolongées sans interruption mettent mal à l’aise, car elles nous forcent à adopter le point de vue d’un personnage ambigu, parfois dérangeant. Cela accentue la sensation de malaise liée au voyeurisme, à l’intrusion et à la perte de contrôle.

  • Exprimer le pouvoir, la domination et le triomphe :
    Dans la scène finale (où Oliver danse nu dans la maison vide), le plan-séquence devient une démonstration de pouvoir. Il a « conquis » Saltburn, et cette scène sans coupe illustre sa victoire totale et sa folie croissante. Le dispositif technique reflète ainsi l’évolution du

L’envers du décor :

  • Chorégraphie précise :
    Cette scène a été soigneusement répétée : chaque mouvement de Barry Keoghan (Oliver) devait être coordonné avec les déplacements de la caméra. Le rythme de la musique ("Murder on the Dancefloor") structure la dynamique de la scène.

  • Mouvement de caméra fluide :
    Un stabilisateur (type Steadicam) est probablement utilisé pour permettre un mouvement fluide à travers les pièces. Cela donne une sensation de liberté et de continuité, comme si on flottait avec Oliver dans ce lieu désormais conquis.

  • Lumière et décor :
    La lumière naturelle du manoir est exploitée, mais renforcée pour que l’ambiance soit à la fois sublime et étrange. Le manoir vide devient un théâtre, presque gothique, où Oliver est à la fois acteur et spectateur de sa propre victoire.

Durée du plan-séquence :

environ 2 minutes.