Réalisation : Martin Scorsese

Objectif du plan-séquence :

Montrer la puissance sociale de Henry

• Le plan-séquence met en scène le pouvoir et le charisme de Henry Hill.

• En contournant la queue, en étant salué par les employés, Henry est traité comme un VIP absolu.

• Tout cela sans effort apparent, simplement en marchant.

👉 Le plan devient une démonstration de statut social.

Séduire Karen (et le spectateur) en temps réel

• Le spectateur suit Karen à travers ses yeux : elle est émerveillée, charmée, impressionnée.

• L’absence de coupe amplifie l’effet d’immersion : on vit cette montée dans le monde du luxe et du pouvoir en direct, comme elle.

👉 Le plan illustre sa séduction par l’univers mafieux, sans qu’aucun dialogue ne soit nécessaire pour le dire.

Montrer la fluidité du monde mafieux

• Tout est chorégraphié avec précision : les portes s’ouvrent, les billets passent, les gens se déplacent comme dans une danse.

• Le plan donne une illusion de fluidité, de contrôle absolu sur un environnement complexe.

👉 Cela reflète le rythme, la coordination et l’aisance apparente du milieu mafieux.

Créer une immersion sensorielle

• La caméra suit Henry et Karen dans des cuisines, couloirs, escaliers, coulisses jusqu’à la salle de spectacle.

• L’expérience est sensorielle : odeurs, bruits, lumières, foule — tout se fait ressentir à travers la caméra mouvante.

👉 Le spectateur entre littéralement dans le monde du Copacabana, comme s’il y était.

L’envers du décor :

Un vrai plan-séquence, tourné en Steadicam

• Le plan a été tourné en une seule prise continue, sans montage.

• Il a fallu des dizaines de répétitions pour que tout soit parfaitement synchronisé (employés, figurants, objets, lumières…).

• La caméra n’a pas de point fixe, elle suit, précède, contourne les personnages avec fluidité.

Utilisation de la musique : “Then He Kissed Me” (The Crystals)

• La chanson pop structure toute la scène : elle accompagne la progression, crée une ambiance légère et romantique.

• En contraste avec l’univers criminel, elle crée un effet de douceur trompeuse.

Pourquoi ce choix du plan-séquence ?

Scorsese explique :

"C’était une manière de dire : ce monde est magnétique, fascinant, séduisant — mais dangereux."

Durée du plan-séquence :

près de 3 minutes.