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Timecode (2000)
Réalisation : Mike Figgis
Objectif du plan-séquence :
Explorer une narration multi-focale
Timecode ne suit pas un seul protagoniste mais plusieurs intrigues entrelacées, qui se croisent dans le temps et l’espace.
Le plan-séquence simultané permet de voir comment les actions d’un groupe affectent un autre, parfois sans qu’ils s’en rendent compte.
Remettre en question le montage traditionnel
Le film abandonne le montage comme outil narratif, laissant le spectateur choisir où regarder.
Cela crée une expérience active, presque ludique : l'œil saute d’un cadran à l’autre, à la recherche de liens, de causes et de conséquences.
Placer le spectateur dans une posture de "monteur en temps réel"
Le spectateur doit faire ses propres choix de focus, devenant en quelque sorte le co-narrateur du film.
Le son guide l’attention, mais le spectateur est libre d’interpréter les liens, les parallèles ou les dissonances.
Mettre en scène le chaos urbain, la simultanéité de la vie moderne
Le film représente un microcosme de la vie à Los Angeles : ambitions, trahisons, amour, pouvoir — tout se joue en même temps.
Cela reflète la fragmentation du réel contemporain, à l’ère des écrans multiples et des récits concurrents.
L’envers du décor :
Tournage en direct avec 4 caméras synchronisées
Les 4 plans ont été tournés simultanément en temps réel, sans interruption.
Les acteurs devaient être parfaitement synchronisés, chaque réplique devant être livrée avec une précision millimétrée pour que les événements coïncident d’un écran à l’autre.
Scénario flexible, improvisation contrôlée
Le scénario contenait une trame écrite mais laissait place à une part d’improvisation, surtout dans les interactions humaines.
Le film a été tourné 15 fois en entier, et la meilleure prise a été choisie comme version finale.
Postproduction légère, mixage audio sophistiqué
Aucun montage visuel : le film tel qu’on le voit est une seule "prise choisie" parmi les 15 tournages complets.
Le travail de postproduction s’est concentré sur le mixage du son, pour guider l’attention sans imposer une lecture unique.
Durée du plan-séquence :
1 minutes et 30 secondes.