L’honneur du dragon (2005)
Réalisation : Prachya Pinkaew
Objectif du plan-séquence :
Montrer la performance réelle : aucun trucage visible, aucune coupe — le spectateur voit Tony Jaa réaliser les cascades en temps réel, démontrant sa virtuosité martiale et physique.
Impressionner par l’endurance : enchaîner plus de 4 minutes de combat sans pause, avec sauts, projections et coups, montre la puissance et la résilience du héros.
Créer une tension continue : l’absence de coupe empêche toute respiration pour le spectateur, et mime l’expérience du personnage qui grimpe les étages pour atteindre son objectif.
Valoriser l’espace vertical : le plan donne une idée claire de la géographie du lieu (un restaurant de plusieurs étages) et renforce la progression dramatique.
L’envers du décor :
Durée : 4 minutes et 5 secondes, sans aucune coupe visible.
Lieu : un bâtiment reconstitué en studio avec un escalier central pour permettre les déplacements verticaux de la caméra.
Technique : une steadycam montée sur harnais, opérée avec une précision millimétrée pour suivre Tony Jaa à travers les escaliers et les combats.
Préparation :
Environ 1 mois de répétitions.
La scène a été rejouée plusieurs fois : ce que l'on voit dans le film est la prise finale, tournée après plusieurs échecs dus à des erreurs mineures ou des blessures.
Chorégraphie : plus de 30 cascadeurs impliqués, chacun avec des mouvements précis pour éviter des accidents.
Complexité : la scène inclut objets brisés, chutes d’étages, lancers, et un usage de l’espace tridimensionnel spectaculaire.
Pourquoi ce plan est culte ?
C’est une démonstration technique et physique rare dans le cinéma d’action.
Il a inspiré d'autres scènes d’action, comme celles de The Raid, Daredevil, ou Extraction.
Il fait de Tony Jaa un acteur reconnu non doublé, capable de prouesses martiales en live, à l’égal de Jackie Chan ou Bruce Lee.
Durée du plan-séquence :
environ 8 minutes.